• Une future chanteuse ?

    Mon histoire est certes à vos yeux quelque peu banale, mais mon rêve à moi il ne l'est pas ! Il vit au rythme des battements de mon cœur, je veux devenir chanteuse !

    16 ans, le lycée, les cours et les histoires d'adolescents. Papa est mort, il n'est plus là, je souffre de son absence, j'ai tout arrêté avec lui. Le lycée je n'y vais plus, je n'ai pas la force. Restée enfermer dans ma chambre, écoutant ma musique et écrivant mes chansons, c'est mon seul remède. Elle m'apaise, m'offre un semblant d'évasion, je m'échappe! Maman a repris le travail, elle essaye malgré le deuil et la douleur, de suivre le cours de sa vie, et pourtant le soir, cloîtrée dans sa chambre pensant que je ne l'entend pas! Elle pleure. 
    Le soleil est là, il est 8 heure mon réveil sonne :

    • - Kalhann lève toi !

    Ma mère hurle dans le couloir, depuis la salle de bain.

    • - Non, je ne veux pas y aller! Je te l'ai déjà dit !
    • - Kalhann, lève toi ma chérie, tu ne peux rester ici, toute seule, et le lycée tu y pense
    • - Mamaaaaaannnnnnn, laisse moi dormir !

    Elle insistait, du bout du couloir, elle ne voulait pas lâcher l'affaire. Elle insista encore quelques minutes, mais je ne l'écoutait pas, cachée sous ma couette, je faisait l'oreille sourde, jusqu'au moment où je criais:

    • - Je veux changer de lycée, je veux pas retourner à Descartes! Maman tu m'entends? Maman?
    • - Je t'ai entendu Kalhann, je ne sais pas, reprendre une nouvelle année, perdre tes acquis, je dois y réfléchir !
    • - Je veux faire de la musique ! Papa l'aurait voulu, je voudrais faire sa pour lui, pour moi....
    • - Je vais y penser...
    • - J'ai déjà pensé au lycée que je voudrais intégrer ! C'est le lycée
    • - Oui je le sais tu voudrais aller au lycée Zola à une classe de musique. Kalhann, je ne peux pas te dire oui maintenant laisse moi quelque jours !!

    Ma mère quitta ma chambre sur ces mots! La couette sur ma tête, je replongea dans mon sommeil !
    Le  weekend fut calme, chacune à nos occupations, nous n'avions pas évoqué le changement de lycée, Maman  ne me parlait presque plus . Depuis le départ de Papa, elle songeait, s'offrant des bribes de souvenir, de leur passé commun. J'aurais tant voulut avoir autant de souvenir qu'elle, cette faculté à me rappeler des moments avec lui. Je ne peux pas dire que je ne me rappelais rien, mais les images étaient flous, certains passages ne me revenaient pas comme bloqués dans la douleur, mon deuil. 
    Lundi arriva comme les autres jours, le soleil se levait et le réveil de Maman sonna à 6 heures comme tous les matins, je l'entendis dans la cuisine, et l'odeur des gaufres vint ensuite jusque mes narines. Hummmmmm, j'adorais les gaufres, cette odeur me rappelait les dimanches avec Papa. Nostalgique, je me levait et traînant les pieds, j'allai la rejoindre. 

    • - Bonjour, Kalhann, bien dormi?
    • - Hummmmm ça sent bon, bonjour Maman, bien dormi? oui un peu. Et toi?
    • - Ça va! 

    Son regard se tourna et s'assombrit, elle avait encore pleuré des heures, je le savais. J'entrepris de reparler de mon changement de lycée.

    • - Maman, tu as réfléchis ?
    • - Réfléchis pour?
    • - Pour le lycée, Maman !
    • - Ce soir, Kalhann, j'ai une journée chargée, je te dirais ça ce soir !
    • - OK, mais....

    Elle me coupa:

    • - Ce soir Kalhann, ce soir...

    Elle quitta la pièce et après avoir enfilé son manteau quitta la maison me saluant de la main.
    La voyant de la fenêtre de la cuisine, monter dans la voiture, et pris la direction pour faire les courses, je décida de m'occuper jusqu'à son retour. En mettant de la musique, je faisait le ménage en dansant et chantant. Je termina en passant la toile dans le bureau de mon père. Dans lequel il travaillé tous les soirs si tardivement, qu'il dormait sur le sofa. Tous les souvenirs que je me rappelle remontèrent à la surface. Je sentis monter en moi les émotions et des gouttes perles le long de mes joues, et voilà, replongeant dans cet univers mélancolique. Après avoir terminé le ménage, je pris mon cahier et commença à écrire cette chanson, qui parle de mes bons souvenirs que j'ai vécu avec lui alors que je n'avais que 12 ans. Je me rappelle des moments à la piscine, à la foire, et la journée de mon anniversaire celui la est gravé à vie. Refermant mon cahier, sur cette histoire, j'entends la porte s'ouvrir et ma mère m'appeler à plein poumon:

    • - Kalhann, pourrais-tu m'aider à ranger les courses?
    • - Oui maman, je termine de ranger le seau et j'arrive pour t'aider.

    Je rangea le seau et la serpillière, et entra dans la cuisine. Je pris le premier sac devant moi et la questionna pour avoir sa réponse.

    • - Maman, as-tu réfléchi à ma proposition?
    • - Je t'ai dis pas maintenant.
    • - Mais pourquoi !
    • - J'ai des choses à régler avec ton ancien lycée !
    • - Oui mais tu pourras me donner...
    • - Non, c'est non ! Répondra sa maman en lui coupant la parole !

    Je claqua la porte du placard où j'ai rangé le café, et disparue dans ma chambre, plongeant sur mon lit en écrivant dans mon journal ce que je ressentait à cet instant. Puis elle toqua a ma porte et entra. Ont se regarda fixement puis je baissa mes yeux et me leva et me mettant face à elle et m'excusa de mon comportement ! Elle ne me répondit pas, mais me prit dans ses bras, et m’enlaçant, si chaudement que mes larmes coulèrent sans que je m'en rend compte. Elle essuya mes larmes, et on parla pendant des heures ce qui venait de se passer. Elle me demanda de sortir les poubelles. Sans aucune question de ma part, je le faisait. Ma mère s'en est allait dans la salle de bain pour se rafraîchir et moi je venait de rentré et j'allai dans ma chambre pour discuter en ligne avec mon meilleur ami Bren ! Je lui expliqua tous ce qui venait de se passer, la dépression, le changement de mon lycée, la dispute avec ma mère. Puis l'heure du repas approcha, je quitte Skype et me mettais hors-ligne. J'allai dans la cuisine pris, trois assiettes, trois couteaux et trois fourchettes et je mis la table, mais sans me rendre compte ma mère arriva et me dit qu'ont étaient que toutes les deux. Si seulement, il n'était pas décédé, on serait toujours une famille unie même si je m'entends bien avec maman.


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